Première de toutes les Expositions Universelles, celle qui se tint à Londres en 1851 émerveilla le public tant par son cadre exceptionnel, le Crystal Palace, que par la multitude de créations qui y étaient exposées. L'Angleterre, alors maîtresse du monde, s'est gardé la plus grande part de l'exposition pour étaler les richesses de ses colonies.
Divisé en quatre sections, l'espace de 8 hectares était ensuite subdivisé en pavillons nationaux. Concernant les arts, l'Exposition de 1851 faisait ainsi cohabiter les tapis orientaux de Tunis et les porcelaines de Sèvres de la France, un éléphant empaillé venu d'Inde et de nombreuses créations néo-gothiques. Visant non moins que la paix entre toutes les nations, garantie par la libre circulation des marchandises et la connaissance de tous les peuples, l'esprit de cet événement majeur est une parfaite illustration de la foi du XIXe siècle dans le progrès industriel.
L'événement fut profitable à la France qui pu mette en valeur la qualité de ses arts décoratifs. La toilette de la Duchesse de Parme, exposée par Froment-Meurice et la réduction des portes du paradis de Lorenzo Ghiberti par la maison Barbedienne firent grande impression, si bien que l'Exposition Universelle suivante se déroula à Paris, en 1855.