"C'est un art de la gravité, de l'héroïsme, de la vertu civique. Il a su épouser la Révolution, décorer le Directoire, illustrer le Consulat et donner à l'Empire napoléonien son décor", résume M. Fumaroli, membre de l'Académie française.
Le néoclassicisme naît en Italie dans les années 1730, avec la découverte de Pompéi et Herculanum, et s'épanouit entre 1750 et 1830 dans l'architecture, la peinture, la sculpture et les arts décoratifs. Cet enthousiasme pour l'Antiquité grecque et romaine est tout d'abord porté par des intellectuels, tel Johann Joachim Winckelmann qui publie en 1764 l'Histoire de l'art chez les Anciens, dans lequel le théoricien de l'art vante la liberté des artistes grecs et donne au néoclassicisme une connotation politique.
Après les excès du Rococo, le néoclassicisme se caractérise par un retour à la simplicité, à la ligne droite, et à une ornementation empruntant au répertoire antique. Parmi les grands noms de ce style, on peut citer Jacques Louis David, Anton Raphaël Mengs en peinture, Canova en sculpture, Jacques Ange Gabriel ou Percier et Fontaine en architecture, et encore Leleu dans l'ébénisterie.