Le jugement de Pâris, important mythe dans le monde grec antique, illustre la supériorité de l’amour sur les autres forces que sont la sagesse et le pouvoir.
Selon ce mythe immémorial, la déesse de la discorde a créé une compétition entre trois déesses, Héra, Athéna et Aphrodite, se disputant une pomme d’or dédicacée « à la plus belle ». Le mortel Pâris est choisi pour mettre fin à cette dispute, aussi, la scène du Jugement de Pâris a toujours été représentée au moment fatidique où la pomme est remise à Aphrodite, déesse de l’Amour et de la Beauté. Celle-ci a su convaincre Pâris en lui promettant l’amour de la plus belle femme du monde grec : Hélène, femme du roi de Sparte. La force d’attraction du désir a ainsi provoqué la terrible Guerre de Troie.
Illustrant un message universel, cet épisode a particulièrement fasciné à l’époque des Médicis, pour la place primordiale accordée à Eros. Raphaël Sanzio, dit Raphaël, fixe le canon de la représentation à travers une gravure célèbre qui sera la première a être diffusée à travers toute l’Europe. À partir de cette gravure, dès le XVIe siècle, ont été réalisés de nombreux décors de plats, plaques de cheminées, médailles, et d’autres tableaux.