L'art japonais a profondément influencé l'art occidental de la seconde moitié du XIXe siècle. Edmond de Goncourt écrivait dans son Journal en avril 1884 que le japonisme, l'enthousiasme pour l'art japonais, « révolutionn[ait] l'optique des peuples occidentaux ».
A partir des années 1860, les traités de commerce entre le Japon et les pays européens se multiplient, les laques, estampes ou objets d'arts extrême-orientaux foisonnent dans les Expositions Universelles. Un véritable enthousiasme naît alors pour le Japon, une vogue qui dure près d'un demi-siècle.
Manet et les impressionnistes sont les premiers européens à faire de l'art japonais une source d'inspiration. En quête d'expression nouvelle, ces peintres échappent au simple pastiche pour s'approprier leur découverte et combiner leurs styles et conceptions artistiques. Ce sont également les intérieurs de l'époque et leur aménagement que le japonisme imprègne avec le travail de Mackintosh et de Josef Hoffman notamment. Édouard Lièvre, Duvinage et Gabriel Viardot, ou encore la compagnie Daï Nippon, la Maison des Bambous et l' Escalier de Cristal renouvellent l'ébénisterie et les arts décoratifs avec ce style nouveau.