Le Bronze doré


Réaliser un objet d'art en bronze doré, nécessite le travail de multiples mains et corps de métiers. A partir d'une maquette en terre cuite ou en bois, le métal en fusion est coulé dans un moule, puis une fois que la matière est refroidie, le bronze est ciselé. C'est ensuite, le doreur-ciseleur qui effectue la dorure. Différentes méthodes peuvent être utilisées : la dorure au mercure ou la dorure à la feuille. La première présente un résultat d'une qualité souvent exceptionnelle, et la seconde est plus économique. En 1827, la dorure par électrolyse est inventée ; elle permet l'absence des vapeurs de mercure qui sont extrêmement néfastes.

Dès le XVIIème siècle, le bronze doré est utilisé en Italie, mais c'est véritablement le faste du règne de Louis XIV ainsi que le travail et la renommée d'André-Charles Boulle qui contribuent à étendre son utilisation dans l'Europe entière. Par la suite, l'Empire et la Restauration donnent un second souffle au bronze doré qui pare alors les intérieurs luxueux.

Le bronze doré orne les rampes d'escaliers, les luminaires, le mobilier, les cheminées, les serrureries, l'horlogerie ou encore la statuaire dont la réalisation des statues trônant sur les pilastres du Pont Alexandre III - inauguré en 1900, à l'occasion de l'Exposition Universelle - est l'un des plus beaux exemples. Philippe et Jacques Caffiéri, Jean-Claude Deplessis, Jean Joseph de Saint-Germain, François Rémond, ou Pierre Gouthière sont quelques-uns des grands noms qui ont signé des bronzes dorés.


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