Art fascinant de la Belle Époque, l'Art Nouveau rejette les formes traditionnelles au profit de la sensualité, de la vivacité des lignes mouvantes, des arabesques intrigantes, des asymétries, de tout ce qui peut célébrer la nature. Le nom d' « Art nouveau », utilisé pour les productions françaises et belges, trouve ses équivalents dans le Modernismo catalan, le Jugendstil allemand ou la Sécession viennoise, car c'est à l'échelle de l'Europe entière qu'éclot ce printemps artistique. A son apogée entre 1900 et 1905, il subit un coup d'arrêt avec les affres de la Grande Guerre.
L'Art nouveau est avant tout un art total, dont l'ambition visionnaire est d'englober tous les domaines artistiques afin de transformer l'environnement du quotidien, comme plus tard s'y essaieront De Stijl ou le Bauhaus. C'est pourquoi il est tourné vers les arts décoratifs, l'architecture et la décoration intérieure, où il opère une véritable révolution esthétique.
L'Art Nouveau trouve des applications dans tous les arts, de la joaillerie à la peinture, et diffuse aisément ses lignes épurées par les arts graphiques mécanisés, à travers affiches et typographies nouvellement stylisées.
Emblématique de la douceur de vivre du Paris de la Belle Époque, le « style Guimard », qui donne vie aux bouches du métro dès 1900, est un bon exemple des tendances parisiennes. L'Ecole de Nancy, foyer majeur de l'Art Nouveau, regroupe quant à elle les prolifiques Emile Gallé, frères Daum, Louis Majorelle, Eugène Vallin et Victor Prouvé.