La collection d’œuvres d’art de Edward J. Berwind au Metropolitan Museum, NY.

Ayant fait fortune dans la compagnie minière familiale, la Berwind-White Coal Mining Company, Edward Julius Berwind peut s'adonner au plaisir de la collection d’œuvres d'art, lui qui cultive une véritable passion pour l'art français du XVIIIè siècle.

Marié à Sarah Vesta Herminie Torrey (1856-1922), Berwind n'aura jamais d'enfants et lègue, à son décès, toute sa fortune, ses demeures et ses collections d'art à sa sœur Julia A. Berwind (1864-1961).

Julia Berwind hérite ainsi de la demeure new-yorkaise de la Cinquième Avenue mais également de The Elms à Newport et se dévoue à leur conservation pour le restant de sa vie.

Dès 1953, Julia Berwind présente sa collection au Metropolitan Museum de New York, tout en conservant la propriété de celle-ci. A son décès en mai 1961, la collection est définitivement offerte au MET où les œuvres continuent à y être exposées à ce jour.

Parmi les œuvres majeures composant cette collection, mentionnons deux Paysages Fantastiques peints par Francesco Guardi. Ces paysages de ruines habités de pêcheurs et de villageois, nommés « Capriccios », furent très probablement réalisés vers 1780 afin d'orner les pièces du Castello di Collorado de Monte Albano près d'Udine au nord de Venise. Ces deux toiles furent exposées par Edward J. Berwind dans la salle de réception de The Elms.

Autres tableaux de peintres majeurs du XVIIIè siècle français :

- Deux scènes pastorales par François Boucher formant une paire, peintes en 1768.

- « Les deux sœurs », huile sur toile de Jean Honoré Fragonard peinte en 1769-1770.

- Un autoportrait de Adélaïde Labille-Guiard avec deux élèves, Marie Gabrielle Capet et Marie Marguerite Carreaux de Rosemond

- « Madame Philippe Panon Desbassayns de Richemont et son fils Eugène » peint par Marie Giullemine Benoist en 1802.

Le goût de Berwind pour l'art ne se cantonne pourtant pas aux peintures et sa collection est également abondamment pourvue de tapisseries provenant de la Manufacture Impériale Russe de Saint-Pétersbourg ou de la Manufacture Nationale des Gobelins de Paris, tapisseries réalisées d'après des dessins de Raphaël ou de Giulio Romano.

La collection est aussi composée d'un important groupe de plats en faïence du XVIè siècle à la manière de Bernard Palissy nommés « Rustiques figulines ».

Enfin, nous pouvons mentionner une Vierge à l'enfant de Joos Van Cleve réalisée en 1525 et provenant de The Elms.

Cette exceptionnelle collection, témoin d'un véritable âge d'or américain, fut composée par un amateur au goût éclairé, Edward Julius Berwind. Elle était destinée à orner ses luxueuses demeures et est aujourd'hui dans l'un des plus grands musées au monde, le Metropolitan Museum de New York.

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